Changer la nature est-il aussi légitime que de changer la société en démocratie ?

Qu’on interprète l’apparition de la Covid19 d’une façon ou d’une autre, les nouvelles techniques génomiques et d’intensification des virus rendues possibles par la science récente, posent de nouvelles questions devant lesquelles les approches socio-centrées de la sociologie des sciences et des science studies se trouvent démunies…

Partons de quelques actualités
L’année 2022 a apporté un grand nombre d’informations à propos de l’origine de la Covid19 à Wuhan. Un rapport provisoire du Sénat américain a été rendu public en février 2022 et les fichiers accessibles sur les sites internet en chinois des laboratoires de Wuhan ont été méthodiquement analysés par des spécialistes (notamment le chercheur américain Toy Reid qui est parvenu à accéder aux dépêches archivées en chinois sur le site Web de l’Institut de virologie de Wuhan).
Sans que ces éléments nouveaux récusent clairement la thèse d’un virus porté par un animal vendu sur le marché de Wuhan, l’hypothèse d’un accident devient de plus en plus vraisemblable. On comprend mieux également pourquoi la communauté scientifique fut largement en faveur de la thèse animale durant les années 2020-2021 : il y eut plusieurs coopérations scientifiques entre Wuhan et les Etats-Unis avant novembre 2019, et une des responsables de l’Institut de virologie de Wuhan, Mme Shi Zhengli avait été formée au laboratoire BSL-4 Jean Mérieux de Lyon. En plus, la proclamation tranchée faite par le président Donald Trump qu’il savait que c’était un accident sans pouvoir citer ses sources a disqualifié cette hypothèse.
C’est en vérité l’accumulation de faits de détails qui dépeignent un paysage où les conditions de sécurité n’étaient pas réunies, et où l’administration de tutelle faisait une forte pression pour des résultats nouveaux plutôt que sur les règles de prudence, qui fait pencher en faveur de l’accident. ([1])
Le déclenchement de la Covid19 eut lieu fin 2019. Mon livre Ce que Nature fait était rédigé, j’y insistais sur la nature particulière des risques engendrés par le nouvel empirisme de la biologie de synthèse. Quand j’ai appris l’épidémie j’ai ajouté sur le manuscrit que dans ce cas particulier on n’avait pas les éléments pour trancher.
Mais tout ce qu’on apprend maintenant fait de cet événement une situation exemplaire qui a de bonnes chances de se renouveler et non seulement en Chine.
Il est certain que l’application de la biologie moléculaire au génome avec la découverte de l’ADN dans les années 1950 a bouleversé complètement la pensée rationnelle et les caractéristiques du progrès de la connaissance dans la société. Pour bien s’en rendre compte il faut garder à l’esprit que jusqu’à la fin du 19ème siècle les hommes vivaient dans un monde sans atomes. Toute la science reposait sur les notions de précision et d’approximation. Les atomes étaient des idées philosophiques abstraites, la physique et même la chimie s’en passaient. La méthode scientifique était très avancée et par son long héritage imprégnait la morale et la vie politique. Les savants cherchaient à dégager des lois. Elles s’exprimaient par des formules mathématiques ou en sciences humaines par des structures et des concepts.
Nous ne sommes pas aujourd’hui capables de vivre socialement ni de penser politiquement les conséquences de la révolution qui apparut au milieu du 20ème siècle. L’hérédité – partiellement – combinatoire du vivant ouvre une nouvelle rationalité qui hiérarchise autrement des problèmes. Remarquons que, dans la raison courante, l’immense domaine que sont les religions avec leurs usages, leurs croyances, et leurs enjeux sur la nature, s’était développé dans un monde sans atomes. La nouvelle logique transparaît clairement par le constat que la recherche en chimie et en biologie synthétique se fait essentiellement par la voie de tâtonnements, de tentatives pour voir ce que ça fait, comme les « gains de fonction » par exemple. Il ne s’agit plus de formuler des lois mais d’essayer. Ensuite le vivant perturbé en fera son affaire. Soit il sera modifié dans un sens qui nous avantage contre certains virus, soit il sera mutilé inutilement et irréversiblement. On ne sait pas le dire a priori, et les instances de sagesse collective ne sont pas encore constituées ([1bis]). Le cas de la Covid19 où même après le déclenchement on ne parvient pas à savoir ce qui s’est passé seront monnaie courante par la logique combinatoire de l’investigation elle-même.
En plus évidemment le capitalisme est friand « d’essayer pour voir », il nous entraîne joyeusement dans ces zones où l’anodin est fissuré de catastrophes, en méprisant la prudence comme un trait de caractère de l’homme de Cro-Magnon.
Si la thèse de l’accident prend le dessus, la Covid19 servira-t-elle de leçon pour fonder une nouvelle prudence ? Cela n’en prend pas le chemin pour l’instant. Huit millions de morts dans le monde ne semblent pas suffisants. Le bricolage est partout. En Chine on voit bien avec la naissance des fillettes génétiquement modifiées par l’équipe de He Jiankui que la hiérarchie scientifique est dans un entre-deux politique qui rend la prudence gênante. ([2])
Mais, ne nous voilons pas la face, c’est la même chose dans les labos européens ou américains. Il est très difficile de savoir ce que font réellement les chercheurs. Ils ont la liberté d’initiative, cela fait partie de l’ancienne éthique. Et pour le savoir il faut comprendre, or la biologie moléculaire est extrêmement complexe, chaque phénomène y est circonstancié par des réactions chimiques pensées en termes phénotypiques : telle enzyme atténue tel effet, etc. Les responsables et sommités scientifiques ne comprennent pas les détails. Ils sont en revanche de pieux défenseurs des progrès de la technique comme on l’a vu lors de l’appel de Heidelberg.
Personnellement je ne serais pas étonné que la très curieuse politique « zéro Covid » adoptée par le gouvernement chinois, qui constitue une véritable énigme puisqu’elle n’était pas tenable à terme, s’explique parce que les autorités du parti ont eu connaissance d’une portée plus large de l’accident. On sait que des expériences de gain de fonction ne portaient pas uniquement sur le coronavirus de la Covid19. Si des révélations en interne sont remontées disant que des déchets douteux sont partis en ville, il convenait d’éteindre absolument les nouveaux départs de feu qui pouvaient être potentiellement catastrophiques. ([3])
On voit bien que la disproportion entre la dimension des dommages qui sont facilement mondiaux et la « légèreté » initiale, pour parler comme Milan Kundera, réclame absolument des instances nouvelles. La transparence est indispensable, et elle n’est pas envisagée par la morale du chercheur tel qu’on le forme aujourd’hui. Un regard collectif pour des protocoles explicites et par étapes va à l’encontre de l’idée de société ouverte de Karl Popper.
Une nouvelle question épistémologique : dépasser le post-modernisme ?
Derrière cette cécité il y a des intérêts économiques puissants, y compris en Chine évidemment. Des prises de risque qui se traduisent en Occident par des stratégies d’acteurs très fines comme on l’ont analysé ensuite les science studies. On a parfaitement montré maintenant que la « science de l’influence » était à l’œuvre dans la production pharmaceutique et dans l’industrie du tabac avant que la sociologie des sciences n’en face son cheval de bataille. Les thèses en sociologie des sciences sur ce qu’on fait dans les labos expérimentaux étaient le plus souvent ex post, incapables d’entrer dans le détail et d’alerter sur les dangers ex ante.
Dans Dialogues autour de la création mathématiques (Spartacus-idh  1997) j’ai recueilli plusieurs témoignages de la pratique intuitive des mathématiciens, de Laurent Schwartz, de Paul Malliavin, de Gustave Choquet, de Paul-André Meyer, et d’autres. Il en ressort une impression tout à fait différente de ce qu’ont dégagé les études de sociologie des sciences.  Il est intéressant par exemple de faire la comparaison avec la lecture anthropologique de l’activité d’un laboratoire proposée par Bruno Latour et Steve Woolgar dans La vie de laboratoire (1979 tr. f. 1988). Ces auteurs soulignaient que les faits élaborés étaient finalement fixés en effaçant la matrice sociale qui les avait engendrés et les questionnements qui avaient permis la construction des observations : « L’activité scientifique est faite de la construction […] de points de vue d’abord fictionnels qui sont parfois transformés en objets stabilisés », lorsqu’il est transformé en objet de vérité « l’énoncé se débarrasse de tous les déterminants de lieu et de temps et de toute référence à ceux qui l’ont produit ainsi qu’au processus de production ».
Une telle interprétation peut avoir un intérêt descriptif dans certains cas. Mais elle a été brandie comme explicative en dernier ressort de toute la fabrication de connaissance. Or nous avons, notamment en mathématiques, et nous verrons pourquoi ailleurs également, bien des exemples où la construction de réel se fait hors des enjeux économiques ou sociaux.
Le cas des mathématiques financières est frappant et symptomatique. Le courant si important d’étude des martingales, avec le calcul différentiel d’Ito et les équations différentielles stochastiques, s’est fait tout au long du 20ème siècle entièrement sans aucun rapport avec les marchés financiers qui y ont trouvé exactement en 1973 ce qui pouvait servir aux traders, une fois que les marchés à terme eurent été mis en place selon les idées de Arrow et Debreu des années 1950. ([4])
Il apparaît qu’on peut facilement déconstruire l’activité d’une équipe de recherche — au sens de la ramener à des motifs économiques et sociaux. Mais cette référence sociologique ne met pas pour autant en situation de pouvoir atteindre une réalité éventuelle anticipée. Mis à part des actions exemplaires où elle encourage des orientations nouvelles des recherches, la sociologie des sciences, le plus souvent, n’a pas les moyens de transmuer sa lecture en politique, elle reste à l’extérieur de son objet comme à l’époque «moderne», comme se plaçaient Durkheim, Tarde ou Weber.
Pour ma part je crois que le sociocentrisme est une posture dont la principale conséquence est de faire valoir que changer la nature est aussi légitime que de changer la société en démocratie.
S’il est un domaine de connaissance qui est socialement situé c’est bien la sociologie.
Je conçois que ce puisse être le programme d’un parti politique de modifier l’agriculture et l’élevage en utilisant la biologie synthétique, c’est ce qui se passe dans plusieurs pays par la pression économique sans souci des conséquences globales sur la faune et la flore au-delà de leurs frontières, mais c’est idéologique de croire la sociologie capable, en s’appuyant sur des savoirs qu’elle n’a pas, de nous enseigner que ce que nous pensons de la nature n’est qu’un caprice socialement situé et daté, modifiable au gré de la politique.
Qu’il y ait une forte influence du social sur la direction que prend la recherche et par voie de conséquences sur les contenus, cela peut être démontré par certains exemples comme celui particulièrement frappant du San Gaku. ([5])
Malgré cela, très souvent le facteur social n’est pas ce qui est déterminant, ni consciemment ni inconsciemment, car fréquemment il n’y a pas d’événement social qui pourrait être mis en relation avec l’avancée de la connaissance. Ce sont notamment les cas de trouvailles fortuites dans l’embrouillamini de problèmes complexes comme la combinatoire en donne beaucoup d’exemples.
Le premier penseur qui mit le doigt sur l’importance de ce phénomène est Aristote. Il s’est attaché à préciser la classe des phénomènes où il se passe quelque chose d’inattendu par rapport aux fins poursuivies. La tyche concerne les cas où quelqu’un poursuivant un but, se trouve rencontrer un évènement favorable ou défavorable pour lui, étranger à l’objectif qu’il visait. « Par exemple si un homme va au marché et là, tombe sur quelqu’un qu’il avait souhaité rencontrer mais qu’il ne comptait pas trouver là, la raison de sa rencontre est qu’il voulait faire ses courses » ([6]).
Or un phénomène majeur bouleversa récemment la place du fortuit dans la connaissance : la prise de conscience de l’importance de la combinatoire. Ceci se produisit par deux vagues successives : la formalisation des mathématiques au début du 20e siècle avec les résultats logiques fondamentaux des années 30, et la découverte de l’ADN et de la double hélice au début des années 50 comme élément central de l’hérédité de quasiment tous les êtres vivants depuis les bactéries jusqu’aux animaux supérieurs.
Cette phénoménologie changea radicalement la nature même de la fabrication de connaissance en chimie et cela installa la toute nouvelle biologie moléculaire sur des problématiques inédites concernant la prospection de molécules et les risques afférents aux modifications du vivant. La combinatoire est le champ où se fait la recherche en chimie et en biologie moléculaire. La trouvaille d’une molécule, d’un virus, ou d’un ADN, une fois rencontrée s’impose comme une réalité dont il faut tenir compte, elle est un élément du paysage pour la suite. De sorte que Latour et Woolgar dans leur laboratoire de neuroendocrinologie, en se focalisant sur les conditions sociales d’une avancée, sous-estiment le bouleversement intrinsèque dû à la découverte elle-même. Ils voient le social comme matrice mais sont gênés par leurs aprioris méthodologiques pour voir le social comme victime potentielle de la découverte, à cause des dommages que cette trouvaille rend possibles. Le sociocentrisme est un obstacle pour penser les conséquences des découvertes par hasard où l’économique n’est pas dans les causes mais uniquement dans les conséquences éventuelles.
Il s’agit d’un immense domaine qui se révèle de plus en plus crucial aujourd’hui. Il englobe a) la malveillance et les nouvelles armes biologiques, b) les accidents de laboratoires sur les manipulations dangereuses comme les gains de fonction, c) les perturbations des équilibres écologiques avec les techniques de forçage génétique, d) les dérives du nouvel eugénisme par modification génomique de la progéniture.

Est-ce une question de confinement soigneux comme pour le nucléaire ?
Après le projet Manhattan et le bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki plusieurs physiciens dont Robert Oppenheimer suggérèrent dans le rapport Acheson-Lilienthal (printemps 1946) un contrôle des installations nucléaires, leur exploitation sous l’autorité d’une entité internationale, la réduction graduelle des capacités de fabrication des bombes atomiques et le partage public des connaissances accumulées. Par la suite les philosophes Günther Anders et Karl Jaspers ont dénoncé le nucléaire et analysé la myopie des scientifiques.
On sait ce qu’il en est advenu aujourd’hui.
Il y a des ressemblances : — le secret, qui règne au-dessus des projets, facilité par l’ésotérisme technique, — dans les deux cas une porosité entre le civil et le militaire, — et d’un côté comme de l’autre, des enjeux économiques forts, énergétiques pour le nucléaire, de santé pour la biologie.
Mais il y a aussi des différences intrinsèques qui font que les menaces ne sont pas de même nature : d’une part la spécificité de la radioactivité, et d’autre part les dangers de contagion et de contamination chez les humains et parmi les animaux et les plantes. Et surtout l’échelle des installations : d’un côté l’affaire se situe au niveau des nations, de l’autre des équipes relativement petites sont suffisantes avec les méthodes actuelles pour provoquer des dommages planétaires.
Ajoutons que la science mobilisée n’est pas du tout distribuée socialement de la même manière. Il existe incontestablement une pulsion individuelle au bricolage moléculaire qui pousse à des essais pour voir ce que ça fait, avec de graves conséquences largement impensées. Mais en plus le paysage social est très embrouillé : étant donné que les méthodes d’investigation, les corps chimiques avec lesquels on mène des expériences, mais aussi les méthodes de contrôle à partir de l’être-vivant qui est le résultat pour détecter ce qui a été fait, tout cela est en permanence en cours de perfectionnement, il devient difficile de savoir si telle plante ou tel animal a été obtenu par des voies naturelles, des croisements à l’ancienne, ou des techniques génomiques ([7]). On ne sait pas concrètement si les connaissances que l’on cherche à perfectionner sont utiles pour l’économie des producteurs d’aliments, pour les organismes de contrôle de la sécurité sanitaire, ou pour le traçage des consommables. Il est souvent hors de portée de savoir réellement ce qui se passe dans les divers pays.
Les articles, très nombreux, exposent des travaux et prétendent en faire une description claire, alors qu’on n’a pas en général les moyens de vérifier si ce qui est dit est exact. On n’est pas en mathématiques, le referee est dans une position inconfortable qui le pousse instamment à faire confiance. La vérification complète de ce qui est écrit coûterait cher et prendrait plusieurs semestres de travail, alors que les auteurs trouveront facilement à marquer leur antériorité en publiant dans une autre revue. ([8])
Nous abordons une nouvelle dimension de l’éthique et de ses racines historiques et sociales. Après les barbaries du 20ème siècle plusieurs penseurs ont souligné que les désastres les plus abominables ont résulté d’idéologies visant un Bien collectif. On peut dire aussi que la poursuite du Bien, politiquement affichée, a permis à certains de donner libre cours à leurs pulsions destructrices. Ces germes de violences exterminatrices existent encore bien sûr, et pas seulement en Corée du Nord. Mais voilà que le Mal prend une forme plus subtile, non intentionnelle, juste de curiosité, pour jouer, pour voir ce que ça fait. L’homme, une fois adulte, a-t-il le droit, au nom d’un prétexte de liberté, de se comporter comme un enfant ?


[1] Voir les articles de Y. Sciama Le Monde 7 nov. 2022, S. Foucart et H. Morin Le Monde 21 déc. 2022 ainsi que  K. Eban, V. Fair, and J. Kao, « COVID-19 Origins: Investigating a ‘Complex and Grave Situation’ Inside a Wuhan Lab »  ProPublica Oct. 28, 2022.
[1bis] Un début de prise de conscience semble émerger à cause de la cécité sur le changement climatique qui montre que la « raison économique » n’a rien de raisonnable. Voir le Climate Inequality Report 2023 World Inequality Lab.
[2] Il s’agit en fait de trois fillettes sur lesquelles on a peu d’information (cf H. Morin Le Monde 19 avril 2022).
[3] Les règles de confinement ont été levées début décembre 2022 de façon soudaine pour l’ensemble de la Chine. Cela fait penser qu’il n’y avait plus de raison de continuer, les risques spécifiquement chinois ayant disparu.
[4] C’est a posteriori qu’on a ressorti les travaux de Louis Bachelier sur la bourse au début du 20ème siècle. Ils témoignaient d’une certaine intuition, mais n’ont eu aucune influence sur les mathématiques ensuite, et ne furent quasiment jamais cités avant l’article de Black et Scholes de 1973.
[5] Durant l’ère de l’Edo où le Japon était coupé du monde occidental, des mathématiques très différentes se sont développées comme offrandes dans les temples shintoïstes. Cf N. Bouleau Introduction à la philosophie des sciences, Spartacus-idh 2017, chapitre III.
[6] Physique, livre II, Chap. IV.
[7] L’étude des «cicatrices» de l’ADN et des «signatures» pour distinguer les produits obtenus par les New Breeding Techniques de situations naturelles, revient à se fonder sur les imperfections des nouvelles méthodes génomiques, alors que celles-ci sont en permanence en cours d’amélioration. Les contrôleurs risquent de n’être jamais à jour. La situation ressemble à ce qui se passe en matière de dopage où nous disposons d’un long historique du retard des contrôles sur les New Doping Techniques. Néanmoins si un contrôle sérieux est mis en place, la fraude apparaîtra volontaire comme c’est le cas pour le dopage.
[8] La difficulté du travail des comités de lecture dans le domaine de la science combinatoire vient d’être illustrée par la rétractation par ses auteurs d’un article de la très respectable revue Science à propos du variant Omicron de la Covid19 (https://www.science.org/content/article/we-made-mistake-omicron-origin-study-retracted-after-widespread-criticism).

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